prix m2 carrelage posé

Prix au mètre carré du carrelage posé : comprendre et maîtriser le vrai coût

Yann, artisan aguerri de la Creuse, a récemment uni ses efforts avec deux voisins pour carreler – enfin – la salle commune de leur modeste foyer associatif. Ils avaient lu de nombreux articles vantant la simplicité de la pose collée et les vertus du grès cérame. Pourtant, sur le devis de leur carreleur local, le chiffre final dépassait largement leurs estimations initiales : comprendre d’où venait cette différence n’était pas simple. Dans la vraie vie, la question du prix au m2 du carrelage posé cache bien des subtilités que ni les applications déco, ni les guides généralistes ne révèlent vraiment. Le prix de pose varie selon des critères souvent méconnus du grand public.

Le tarif affiché par un professionnel n’est jamais qu’une façade : il s’appuie sur une somme de choix techniques, sur l’état réel des supports, et sur toute une économie du chantier souvent invisible pour les non-initiés. Démêler ces éléments permet d’éviter les désillusions et d’obtenir un prix juste pour une pose de carrelage durable – que l’on soit bricoleur occasionnel ou auto-constructeur pragmatique. Ce guide détaillé vous accompagne dans cette démarche d’analyse.

Maîtriser les subtilités du prix m2 carrelage posé nécessite une approche méthodique et une compréhension fine des mécanismes tarifaires du secteur.

Quel est le prix moyen de pose de carrelage au mètre carré ?

Les tarifs pratiqués en France oscillent généralement entre 30 € et 70 € par m², fournitures incluses ou non selon les cas. Ce montant englobe à la fois le matériau, la préparation du support, mais aussi la rémunération du travail manuel du carreleur qui reste – rappelons-le – une denrée rare et précieuse dans nombre de régions rurales ou tendues.

Comprendre le prix du carrelage au m2 nécessite de décrypter chaque composante de cette fourchette tarifaire. L’analyse du prix au m2 du carrelage posé révèle souvent des écarts significatifs selon les régions et les spécificités du chantier.

À Paris ou sur la Côte d’Azur, les factures grimpent volontiers vers 60-75 €/m² hors options complexes. En revanche, les zones rurales ou les artisans indépendants permettent parfois de plafonner autour de 40 €/m², surtout si vous vous chargez vous-même de la fourniture (le fameux dilemme « fourniture incluse ou non »). Ces écarts dans le prix du carrelage au m2 reflètent les spécificités économiques de chaque région. Mais ce n’est là qu’un point de départ.

➡️ Facteurs influençant le prix au m2

Zone géographiquePrix de pose minimumPrix de pose maximumParticularités
Paris/Île-de-France60 €/m²85 €/m²Forte demande, coût élevé
Grandes métropoles50 €/m²75 €/m²Lyon, Nice, Bordeaux
Zones rurales35 €/m²55 €/m²Carreleur indépendant
DOM-TOM65 €/m²95 €/m²Transport matériaux

Quels sont les facteurs clés qui influencent le prix m2 carrelage posé ?

Dans la pratique du bâtiment, chaque chantier révèle ses spécificités. Aucun catalogue ne reflètera fidèlement la réalité sans évaluer quelques critères déterminants. L’ensemble influence directement la facturation finale et les honoraires artisanaux.

Décortiquer le prix au m2 du carrelage posé implique de considérer plusieurs variables interdépendantes qui façonnent le coût final.

facteurs influençant le prix final du carrelage

➡️ Types de carrelage et impact sur le coût

Le choix du type de carrelage fait déjà varier considérablement le ticket d’entrée. Le grès cérame, bon marché et robuste, commence aux alentours de 15 €/m², mais son installation exige une certaine technicité si le format dépasse 45 cm. La faïence, réservée aux murs, affiche un prix de pose généralement plus abordable mais reste fragile ; attention à son usage hors pièces humides.

Les pierres naturelles (ardoise, travertin, marbre) font exploser le budget : 35 à plus de 100 €/m², auxquelles il faut ajouter la coupe délicate et les joints fins (augmentation du coût main-d’œuvre). Les carreaux de ciment se trouvent rarement sous 50 €/m² pose comprise.

L’impact sur le prix final du carrelage au m2 peut être considérable selon le matériau choisi.

➡️ Comparatif des matériaux de carrelage

  • Grès cérame : matériau de référence, résistant et polyvalent
  • Faïence : idéale pour les murs de salle de bain, économique
  • Pierre naturelle : marbre, travertin, ardoise pour un rendu haut de gamme
  • Terre cuite : carreaux traditionnels, chaleureux mais poreux
  • Carreaux de ciment : motifs décoratifs, pose délicate
  • Grès émaillé : surface brillante, facilité d’entretien

Le choix entre faïence murale et grès cérame au sol reste un classique de l’aménagement de salle de bains, alliant économie et praticité. Dans une salle de bain, l’association de ces deux matériaux permet d’optimiser le budget tout en garantissant une résistance adaptée à l’humidité. Pour les budgets très serrés, le carrelage PVC constitue une alternative moderne qui imite parfaitement le carrelage traditionnel à moindre coût.

➡️ Format, mosaïque et particularités de pose

Plus le carrelage est grand (type lame effet parquet ou XXL), plus l’installation devient longue et complexe : manipulations spéciales, découpe sur mesure, vérification de planéité… Même chose pour la mosaïque ou les décors, exigeant patience et minutie. Certains petits formats demandent des joints très réguliers donc prolongent la durée de pose.

En moyenne, l’installation de mosaïque fine avec motifs oscille plutôt entre 70 et 90 €/m² tout compris, tandis qu’un carrelage classique 45×45 peut descendre à 33 €/m² hors matériaux.

➡️ Impact du format sur la complexité d’installation

Les dimensions des carreaux transforment radicalement l’approche technique. Les grands formats (type lame effet parquet ou XXL) exigent manipulations spéciales, découpe sur mesure et vérification minutieuse de planéité. À l’opposé, mosaïques et décors demandent une précision d’orfèvre. Certains petits formats imposent des joints millimétrés qui multiplient les heures de travail et complexifient considérablement la pose de carrelage.

L’état du sol existant influence également le choix du format : un sol irrégulier tolère mieux les petits carreaux qui s’adaptent aux variations de niveau.

Les carreaux XXL (format supérieur à 80×80 cm) requièrent souvent deux personnes pour la manipulation, alourdissant le coût de main-d’œuvre. Inversement, les carreaux de petit format compensent leur facilité de découpe par un temps de pose rallongé.

L’outillage spécialisé nécessaire pour les grands formats (ventouses de manutention, coupes spécifiques) peut également justifier une majoration tarifaire chez certains artisans.

Le degré d’équipement varie considérablement d’un carreleur à l’autre, influençant directement leur capacité à traiter certains types de projets et leurs tarifs associés.

format carrelage posé

Préparation du support et travaux annexes : les coûts cachés

Souvent minimisée lors des demandes de devis, la préparation conditionne pourtant le budget global. Certains supports exigent réflexion et intervention technique avant même d’envisager l’étalement de colle. Ces travaux préparatoires, négligés dans les estimations initiales, peuvent transformer une pose de carrelage apparemment simple en chantier complexe. Anticiper ces travaux lors de la demande de devis évite les mauvaises surprises budgétaires.

Un support mal préparé peut compromettre l’adhérence de la colle et réduire considérablement la durée de vie de l’installation.

Le temps nécessaire à une préparation minutieuse représente souvent un investissement plus rentable que les économies réalisées sur cette étape cruciale. Un sol correctement préparé garantit la longévité de votre carrelage et évite les reprises coûteuses.

➡️ Ragréage et corrections : quand le sol dicte sa loi

Un sol inégal, fissuré ou présentant un dénivelé conséquent impose le ragréage : intervention rapide mais onéreuse, oscillant entre 12 et 25 €/m² selon l’épaisseur requise. Cette étape peut gonfler le budget de 20 à 30 %. Paradoxalement, plus le support arrive « prêt à carreler », plus l’artisan concentre sa facturation sur le geste technique pur, permettant ainsi de négocier un prix de pose plus transparent.

La découverte d’un ancien revêtement défaillant impose dépose et évacuation : comptez 10 à 20 €/m² supplémentaires selon la difficulté d’arrachage. L’état de l’ancien carrelage influence directement la complexité et donc le coût de cette opération préalable. Les planchers en bois nécessitent souvent un ragréage spécifique pour garantir une planéité parfaite avant la pose du carrelage.

➡️ État du support et coûts associés

  • Sol parfaitement plane : pose directe possible
  • Légers défauts : ragréage fin 8-12 €/m²
  • Dénivelés importants : ragréage épais 15-25 €/m²
  • Ancien revêtement : dépose 10-20 €/m²
  • Sol humide : traitement étanchéité 5-15 €/m²

La qualité du ragréage, réalisé avec un mortier de ciment autoplaçant, conditionne la durabilité de l’installation. Un défaut de planéité peut provoquer des décollements de carreaux, particulièrement sur les grands formats sensibles aux contraintes.

L’expertise du carreleur se révèle cruciale pour diagnostiquer l’état réel du sol et prescrire les traitements adaptés avant toute intervention.

➡️ Finitions, plinthes et détails oubliés

Plinthes à tailler sur mesure, bandeaux décoratifs ou seuils demandent des coupes spécifiques, alourdissant la facture finale. Ne négligez pas non plus la largeur du joint (plus large = plus de mortier-colle, temps passé supplémentaire).

Intégrer des plinthes assorties ou faïencées représente jusqu’à 8 €/ml en façonnage, sans compter l’achat du matériau lui-même. Dans les salles de bains, l’association d’une plinthe en faïence avec le carrelage mural crée une finition parfaitement homogène.

➡️ Détail des prestations annexes

Type de finitionBudget unitaireContexte d’application
Dépoussiérage, application de primaire2 à 4 €/m²Préparation systématique
Dépose ancien revêtement10 à 20 €/m²Variable selon adhérence
Ragréage ou mise à niveau12 à 25 €/m²Épaisseur déterminante
Installation plinthes carrelées5 à 8 €/mlFinition soignée
Joints colorés/spécialisésjusqu’à 4 €/m²Aspect décoratif

Le retrait d’un ancien sol en vinyle ou PVC s’avère généralement plus rapide que la dépose d’un carrelage collé, influençant positivement les délais et coûts.

Le choix du nouveau revêtement influence également la méthode de dépose : certains carrelages peuvent être posés directement sur un ancien sol stable, évitant ainsi les frais de dépose. Cette possibilité s’applique notamment lors du remplacement d’un parquet abîmé par du carrelage, à condition que l’épaisseur totale reste compatible avec les seuils de portes.

Dans certains projets de rénovation, le carrelage s’impose comme le revêtement de sol le plus adapté aux contraintes d’humidité et de passage, justifiant pleinement l’investissement initial. L’évaluation préalable de l’état du sol détermine largement la faisabilité et le coût de cette solution de recouvrement.

ragréage et corrections du sol

Les techniques de pose et leur influence sur la facture

Sous le terme générique « carrelage sol intérieur » se cachent plusieurs méthodes dont les impacts financiers ne sont pas négligeables. Choisir la technique de pose de carrelage adéquate peut sauver votre budget.

➡️ Pose collée, scellée, clipsée : quelles différences ?

La pose collée domine aujourd’hui, adaptée partout sauf sur sols instables. Elle offre le meilleur rapport qualité-prix : entre 32 et 55 €/m² fournitures comprises en province, davantage en région parisienne. Cette technique évolue constamment en fonction des innovations en matière de colles et d’outils.

L’adaptation de la technique aux différents types de sols (béton, chape, plancher) influence directement le choix des matériaux et la durée d’intervention.

La pose scellée, recommandée pour les terrasses ou garages, nécessite un mortier épais et une équipe expérimentée. Elle impose parfois la réalisation d’une chape préalable : ici, le tarif atteint souvent 60 à 80 €/m², car il inclut plus de main-d’œuvre et de matériaux lourds. Cette technique traditionnelle, utilisant un mortier de ciment dosé à 350 kg/m³, garantit une adhérence maximale sur supports difficiles. Moins connue, la pose clipsée, inspirée du parquet flottant, facilite le chantier mais reste réservée à certains produits haut de gamme, avec des tarifs pouvant atteindre 70-100 €/m² posés.

➡️ Avantages selon le type de pose

  • Pose collée : rapidité, économie, adapté intérieur
  • Pose scellée : durabilité, résistance aux charges lourdes
  • Pose clipsée : démontable, sans colle, installation rapide

Le choix entre ces techniques dépend largement de la nature des sols existants et de leur capacité à supporter les différents types de contraintes. La pose scellée convient particulièrement aux carreaux épais et aux zones de fort passage, tandis que la pose collée s’adapte mieux aux carreaux fins en intérieur.

Cette méthode traditionnelle reste incontournable pour les sols extérieurs ou les surfaces soumises à de fortes contraintes mécaniques.

➡️ Schéma d’installation et niveau de complexité

L’alignement simple (carreaux droits) reste économique et rapide à exécuter : solution privilégiée pour chambres ou bureaux, elle séduit les artisans soucieux de respecter un budget serré. À l’inverse, la diagonale ou les chevrons, recherchés pour agrandir visuellement les petits espaces, imposent une précision millimétrique et découpes multiples : prévoyez 6 à 10 €/m² de surcoût.

Le choix du sens de pose influe directement sur la perception de l’espace et la durée d’intervention de l’artisan. Les carreaux de grande dimension nécessitent un alignement parfait, tandis que les petits carreaux permettent davantage de souplesse dans les ajustements. Une pose décalée (joints en quinconce) peut masquer certaines imperfections tout en apportant du dynamisme visuel.

Chaque contrainte architecturale – retours de cloison, angles difficiles, motifs particuliers – influence directement la facturation finale. Les espaces restreints ou biscornus encouragent parfois le recours à la diagonale pour créer une impression d’agrandissement, malgré le surcoût induit. Cette technique s’avère particulièrement efficace dans les petites pièces comme les salles d’eau ou les cuisines étroites. Mieux vaut conserver une marge pour les imprévus !

pose scellé du carrelage

D’autres variables à prendre en compte pour optimiser le prix m2 carrelage posé

Derrière le devis, la réalité se lit aussi entre les lignes. Tarif carreleur, prix main-d’œuvre, frais annexes liés au format des carreaux ou encore au contexte local, rien n’est figé.

L’optimisation du prix au m2 du carrelage posé passe par une compréhension fine de tous ces paramètres économiques et techniques.

➡️ Dimensions de la pièce et spécificités locales

Carreler 40 m² dans un séjour rectangulaire coûte nettement moins cher au mètre carré que habiller une salle de bains biscornue de 7 m². Les petites surfaces entraînent systématiquement une hausse du tarif unitaire : conséquence logique des frais fixes (déplacement, installation, matériel) répartis sur une surface réduite.

Cette réalité économique explique pourquoi le prix du carrelage au m2 varie autant selon la taille du projet.

L’emplacement géographique détermine largement les tarifs. Dans les grandes métropoles comme Lyon, Nice ou Bordeaux, difficile de trouver un carreleur facturant moins de 60 €/m² hors fournitures. En revanche, négocier en zone rurale grâce au bouche-à-oreille donne souvent accès à de vrais professionnels à tarif maîtrisé – si les relations de voisinage le permettent.

➡️ Impact de la surface sur le prix au m2

Surface à carrelerCoefficient prixRaison
< 10 m²+25 à +40%Frais fixes répartis
10 à 30 m²+10 à +20%Taille standard
30 à 100 m²Prix de référenceRentabilité optimale
> 100 m²-5 à -15%Économies d’échelle

Ces variations s’expliquent par la répartition des coûts fixes en fonction de la surface totale à traiter.

L’écart peut paraître considérable, mais il reflète une réalité économique : la rentabilité moyenne d’un artisan s’équilibre sur les chantiers de taille intermédiaire, d’où les majorations sur les petites surfaces.

Les délais d’intervention peuvent également varier du simple au double selon la surface, influençant l’organisation générale de vos travaux d’aménagement.

➡️ Exemples concrets issus du terrain

Arthur, autoconstructeur dans l’Aude, a négocié avec un carreleur pour un salon de 34 m² (grès cérame 60×60 fourni par le client) : préparation standard, pose droite, joints gris moyen. Ce choix de grès cérame, matériau robuste et économique, lui a permis de concentrer son budget sur la qualité de la main-d’œuvre. Résultat : 41 €/m² pour l’installation pure. Sur demande, le même carreleur proposait la fourniture clé en main à 62 €/m², incluant finitions, seuils et plinthes assortis.

Le format carré 60×60 choisi par Arthur facilite la pose et limite les chutes, optimisant ainsi le budget matériaux. Ces carreaux de taille intermédiaire offrent un bon compromis entre facilité d’installation et rendu esthétique moderne.

Autre cas chez une retraitée bretonne : salle d’eau à l’étage, 9 m², pose diagonale, sol très irrégulier (ragréage obligatoire). Le projet combinait grès cérame au sol et faïence aux murs, nécessitant deux techniques de pose distinctes. Prix total pose+matériaux : 84 €/m², dont 24 €/m² pour la seule préparation. Difficile de viser bas hors configuration avantageuse !

L’irrégularité du sol d’origine a représenté près de 30% du budget total, illustrant l’importance cruciale de l’état du support dans l’évaluation des coûts.

Comment trouver un carreleur qualifié et optimiser son budget ?

Comparer trois devis détaillés révèle souvent des écarts surprenants, parfois pour des raisons plus humaines que techniques : niveaux d’expérience, matériel utilisé, voire affinités personnelles participent à la négociation. Impliquer le professionnel dans la définition du projet dès l’origine réduit les risques d’ajouts imprévus.

➡️ Où trouver un carreleur qualifié ?

La recherche d’un artisan de qualité demande méthode et patience. Les recommandations de bouche-à-oreille restent généralement la source la plus fiable, surtout en milieu rural où la réputation se forge sur des années de travail soigné. Ces références permettent souvent d’obtenir un prix de pose cohérent avec la qualité du travail fourni.

Privilégiez les carreleurs ayant une expérience avérée dans votre type de carrelage spécifique, car chaque matériau impose ses propres contraintes techniques.

➡️ Sources recommandées pour trouver votre carreleur

  • Bouche-à-oreille local : voisins, commerçants, autres artisans
  • Chambres de métiers : annuaires des professionnels qualifiés
  • Sites spécialisés : plateformes de mise en relation
  • Showrooms carrelage : partenaires artisans référencés
  • Réseaux sociaux locaux : groupes Facebook de quartier

Les professionnels expérimentés dans le revêtement de sols sauront vous orienter vers des artisans spécialisés selon votre type de projet.

Ces spécialistes du revêtement de sol maîtrisent les subtilités de chaque matériau et peuvent vous éviter des choix inadaptés à votre environnement d’usage.

La sélection d’un carreleur doit également tenir compte de sa familiarité avec le type de carrelage envisagé, notamment pour les matériaux délicats comme la pierre naturelle ou les grands formats.

Certains artisans se spécialisent dans la pierre naturelle et maîtrisent parfaitement les techniques de découpe et de traitement spécifiques à ces matériaux nobles, justifiant souvent un tarif plus élevé mais une qualité irréprochable. D’autres excellent dans la pose de carreaux de ciment anciens ou de reproduction, maîtrisant les subtilités de nivellement et de protection nécessaires à ces revêtements patrimoniaux.

➡️ Comment obtenir un devis pour une pose de carrelage ?

Un bon devis détaillé doit décomposer chaque poste de dépense. Méfiez-vous des estimations trop générales qui cachent souvent des suppléments en cours de chantier. Un devis de pose de carrelage professionnel distingue clairement main-d’œuvre, matériaux et prestations annexes.

➡️ Éléments indispensables dans votre devis

  • Métrage précis : surface exacte et calcul des pertes
  • Type de carrelage : référence, format, quantité nécessaire
  • Préparation support : ragréage, dépose, primaire d’accrochage
  • Type de pose : technique choisie, sens de pose, motifs
  • Finitions : plinthes, seuils, joints, protection

La décomposition détaillée permet d’identifier les travaux réellement nécessaires et d’éviter les suppléments non justifiés. Un métrage précis de la surface à carreler constitue la base de tout devis sérieux.

La spécification du sens de pose évite les malentendus et permet d’anticiper les éventuelles chutes de matériau. Certains artisans refusent de poser certains formats complexes sans majoration tarifaire. Assurez-vous que le type de carrelage mentionné correspond exactement à vos attentes en termes de références et caractéristiques techniques.

Précisez également si vous envisagez une pose décalée, car cette technique modifie les calculs de matériaux et peut impacter le prix final.

➡️ Critères de sélection d’un professionnel

Au-delà du prix, plusieurs critères permettent d’évaluer la qualité d’un carreleur. L’expérience dans votre type de travaux, la présentation des échantillons de réalisations précédentes, et surtout la capacité à expliquer les choix techniques constituent des gages de sérieux.

Un professionnel expérimenté saura vous conseiller sur le choix du matériau selon votre usage, vous alerter sur les contraintes de votre support, et proposer des solutions adaptées à votre budget. Son expertise en fonction des spécificités de votre projet constitue un atout majeur pour éviter les erreurs coûteuses. Un bon carreleur sait également refuser de poser un matériau inadapté à votre contexte d’usage.

L’écoute de vos besoins réels et la capacité à les traduire en solutions techniques concrètes distinguent les vrais professionnels des simples poseurs.

répartition des coûts pour l'installation de carrelage de 30 m²

Conseils pratiques pour optimiser votre budget carrelage

Une approche réaliste consiste à faire soi-même les étapes compatibles avec son niveau (dépose, nettoyage, petite préparation), puis réserver la main-d’œuvre experte aux phases critiques comme la pose de carrelage proprement dite ou les joints. Un mélange artisanal-prescripteur, où chacun bâtit selon ses forces et ses contraintes.

Pour les bricoleurs expérimentés, envisager de poser soi-même le carrelage dans les zones moins visibles peut représenter une économie substantielle, à condition de maîtriser parfaitement les techniques de base. La manipulation des carreaux lourds ou de grand format reste néanmoins délicate et justifie souvent le recours à un professionnel.

Ce guide pratique vous aura, nous l’espérons, éclairé sur les véritables enjeux financiers et techniques du carrelage, permettant des choix éclairés et des négociations équitables avec les artisans. Une compréhension approfondie du prix au m2 du carrelage posé constitue le fondement d’un projet réussi et maîtrisé budgétairement.

➡️ Stratégies d’économie sans compromis qualité

  • S’assurer que la fourniture soit clairement listée (type, marque et format)
  • Négocier, si possible, la préparation du support en amont ou en collaboration
  • Privilégier une pose droite sur grande surface • Faire jouer la concurrence localement, guetter les périodes creuses de l’année (automne/printemps)
  • Ne pas rogner sur la qualité du joint ni des finitions : la dépense économisée aujourd’hui se paie demain en réparations

L’échelonnement des travaux permet parfois de répartir l’investissement sur plusieurs mois, facilitant ainsi le financement du projet. Pour les budgets serrés, opter pour une pose droite permet de réduire significativement les coûts sans compromettre la qualité.

Dans certains cas, il peut être judicieux de faire poser uniquement les zones principales en priorité, puis compléter ultérieurement les espaces secondaires.

Cette approche progressive fonctionne bien pour les grandes maisons où certaines pièces peuvent attendre, permettant d’étaler l’investissement tout en bénéficiant immédiatement du carrelage dans les espaces de vie prioritaires.

Adapter le planning des travaux à vos besoins financiers et d’usage permet souvent de mener à bien des projets qui semblaient initialement hors de portée budgétaire.

Le succès de cette approche dépend largement de votre capacité à hiérarchiser les espaces selon leur importance dans votre quotidien et vos contraintes budgétaires.

➡️ Erreurs courantes à éviter

La tentation de choisir systématiquement le devis le moins cher peut se révéler coûteuse. Un prix de pose anormalement bas cache souvent une préparation bâclée, des matériaux de second choix, ou des suppléments qui apparaîtront en cours de chantier.

Analyser correctement le prix du carrelage au m2 proposé permet d’éviter ces écueils financiers. Méfiez-vous également des artisans qui proposent de poser directement sur un support défaillant « pour économiser du temps ».

À l’inverse, un tarif élevé ne garantit pas forcément la qualité. L’important reste de comprendre ce qui justifie chaque poste de dépense et de s’assurer que le carreleur maîtrise effectivement votre type de projet.

Une analyse rigoureuse du prix au m2 du carrelage posé permet de distinguer les offres sérieuses des propositions douteuses, protégeant ainsi votre investissement.

➡️ Pièges à éviter lors du choix

  • Prix anormalement bas : souvent synonyme de malfaçons
  • Devis imprécis : risque de suppléments en cours de chantier
  • Matériaux non spécifiés : qualité douteuse
  • Pas de garantie décennale : risque en cas de problème
  • Paiement intégral d’avance : jamais recommandé

Le choix d’un professionnel doit toujours se faire en fonction de sa réputation locale et de ses références vérifiables plutôt que sur le seul critère du prix au m2 du carrelage posé. Méfiez-vous des artisans qui minimisent l’importance de l’état du sol ou proposent des raccourcis sur la préparation du support.