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composteur

Comment fonctionne un composteur ?

Vous désirez vous mettre au compostage, mais vous ignorez comment vous y prendre ? Le composteur apparaît comme un contenant dans lequel on collecte les déchets organiques en vue de les transformer en compost. Pour bien s’en servir, il faut d’abord sélectionner les déchets tout en veillant à l’équilibre de l’écosystème formé par ces derniers.

La collecte des déchets organiques

Encore appelés biodéchets, les déchets organiques se composent de tous les corps biodégradables issus de l’activité d’un ménage. Peu importe qu’ils soient d’origine animale ou végétale. Conservés dans les conditions idéales et pendant la durée adéquate (environ 3 à 6 mois), ces débris se transforment en substrat naturel. On parle également de compost ou d’humus.

Le produit ainsi obtenu s’utilise pour stimuler la croissance des plantes de façon naturelle et respectueuse de l’environnement. Les substrats créés par compostage naturel sont riches en nutriments essentiels à la croissance des végétaux. Ils sont meilleurs que les engrais chimiques qui sont souvent très polluants et relativement onéreux.

Le compostage ne demande aucun investissement, vous n’avez même pas besoin d’acheter un bac à compost. Depuis le 1er janvier 2024, dans de nombreuses communes, vous pouvez obtenir un composteur gratuit de votre mairie si vous remplissez les conditions exigées. À défaut de composteurs individuels, les collectivités territoriales ont l’obligation de fournir à leurs administrés des solutions alternatives. L’essentiel est que les habitants soient en mesure de revaloriser leurs biodéchets.

L’équilibre de l’écosystème

Pour réaliser un compostage, la première étape est de séparer les déchets organiques des déchets industriels (plastiques, carton, verre, ferraille). Il faut également retirer la viande, le poisson et les œufs (hormis les coquilles).

Il faut distinguer les déchets verts (ou humides) et les déchets secs encore qualifiés de bruns. La première catégorie rassemble les restes d’aliments, les fruits et légumes, les feuilles d’arbres, les fleurs fanées, l’herbe tondue… Dans la seconde famille de matières organiques, on retrouve coquilles d’œufs, le copeau de bois, les coques de fruits secs, les feuilles mortes, la paille, les mouchoirs en papier, le marc de café…

Pour une quantité donnée de biodéchets humides, le compost nécessite la moitié de cette quantité de matière sèche. Les matières sèches créent de l’espace dans l’écosystème, ce qui favorise son aération, donc l’apport d’oxygène. Ce dernier permet la prolifération des bactéries assurant la dégradation des biodéchets.

Pour être réduits en compost, les matières organiques doivent constituer un mélange homogène. C’est pour cela qu’il faut les retourner de temps à autre à l’aide d’un grattoir manuel à trois dents.

Par moment, vérifiez l’humidité ambiante et arrosez légèrement les déchets s’ils sont trop secs. Les bactéries ne peuvent pas se multiplier dans un milieu sec. Toutefois, évitez d’apporter trop d’eau, car un compost trop humide dégage de mauvaises odeurs.

un composteur

Comment faire du compost chez soi ?

Pour réaliser vous-même votre compost, vous avez le choix entre différentes méthodes. La technique adéquate va essentiellement dépendre de la surface dont vous disposez.

Le compostage en tas

Si vous possédez un grand jardin (entre 300 et 1000 m²), nécessitant d’importants apports en compost, vous n’avez pas nécessairement besoin d’un composteur. Vous pouvez composter vos déchets à l’air libre. Il suffit de choisir un espace un peu à l’écart, ainsi, vous pourrez rassembler vos biodéchets en tas, sans pour autant dévaloriser le charme de votre jardin.

L’emplacement choisi pour le compost doit se situer dans un endroit mi-ombre et à l’abri du vent. Placés à l’ombre, les déchets risquent de pourrir à cause d’un excès d’humidité. En revanche, ils pourraient s’assécher au soleil, ce qui empêcherait leur transformation en humus.

Avant d’entamer un compostage en tas, il est préférable d’attendre l’été ou l’hiver. En premier, étalez un lit constitué de branches de bois sur l’ensemble de la superficie à utiliser (entre 2m² et 3m²). Cette première couche assurera l’aération du compost par le bas. Versez sur votre support les déchets produits par vos activités en cuisine, au potager et au jardin tout en veillant à l’équilibre du mélange.

Par moment, retournez le tas afin de l’aérer et de le rendre homogène. Cessez d’ajouter des déchets organiques une fois qu’il aura atteint une hauteur comprise entre 1,2 et 1,5 mètre. En respectant le processus, votre compost sera prêt à l’emploi au bout de 9 à 12 mois.

Le compostage en silo ou en bac

Le silo et le bac sont des solutions adaptées aux personnes disposant d’un jardin de petite ou moyenne dimension. D’une contenance comprise entre 200 et 600 litres selon le modèle, ces composteurs permettent une gestion esthétique des déchets organiques. Munis d’un couvercle, ils protègent le compost des aléas climatiques.

Pour faire du compost chez soi, il est également possible de fabriquer son propre composteur. Pour cela, vous avez le choix entre différents matériaux allant du bois au parpaing en passant par le grillage. Toutefois, les composteurs en bois restent une meilleure option, car ils sont plus économiques et respectueux de l’environnement.

Quel que soit le matériau utilisé pour concevoir votre composteur, laissez de petites ouvertures sur les côtés. Ainsi, l’air pourra y entrer pour stimuler la décomposition des matières organiques. Au-dessus du bac, créez une grande ouverture munie d’un couvercle, pour pouvoir déposer les déchets et les mélanger.

Si vous vivez dans un appartement, le moyen le plus simple pour faire du compost est de vous procurer un lombricomposteur. Grâce à ses petites dimensions, il sera facile de lui trouver une place sur votre balcon ou à l’intérieur de votre logement.